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Journal d'une future ex cadre sup

Journal d'une future ex cadre sup
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3 novembre 2009

Je marche seule

C’est installée au comptoir de mon resto Sushis préféré que je rédige ces quelques lignes. Je tente ce soir une nouvelle expérience sur une ingénieuse proposition de Fofy. Constat de départ : Endosser l’habit de PDG chez moi après une longue journée de travail me cause quelques soucis de concentration quand la tâche requiert toute mon attention. Les tentations sont grandes : une pause télé, un tour sur le net, une séance d’intense glandage sur mon canapé, le chant des sirènes de mon U-lit-sse… Il me fallait d’urgence trouver d’autres alternatives à mon Appart de la Tentation. Il n’est pas dans les coutumes locales qu’une fille s’installe seule dans un lieu public. Passées l’insistance des serveurs soucieux de savoir si quelqu’un d’autre allait venir, leur incompréhension du menu que je leur ai demandé de servir sur un long intervalle, je me suis plongée corps et âme dans mon travail, Goldman dans les oreilles pour m’aider à oublier ce qui se passait autour de moi. Voila trois heures que je planche sur l’élaboration de la présentation stratégique de mon premier projet éditorial. Je suis très contente du résultat, travail qui m’aurait au moins pris dix jours. Et j’m’en fous m’en fous de tout De ces chaines qui pendent à mon cou J’m’enfuis, j’oublie Je m’offre une parenthèse un sursis
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23 octobre 2009

S’il te plait dessine moi une boite

Malgré mon incapacité à comprendre ce qui se passe, j’ai tout de même eu la présence d’esprit de ressortir mon beau stylo Parker Petit Prince pour aller signer l’officialisation de mes rêves. Je l’ai reçu en cadeau il y a très longtemps et ne l’ai jamais utilisé à part pour la photo de ce blog. J’attendais une grande occasion… DSCN2207 MAJ Une jolie pensée a attéri dans ma boite mail... petit_prince Merci beaucoup Marou, je te souhaite tout plein de réussite dans ce nouveau défi déssiné
22 octobre 2009

What Else ?

J’ai commencé ma journée chez le médecin : tachycardie, hypotension et estomac en charpies. ‘En fin de compte je ne vais rien te donner, ce serait trop facile ; change ton rythme de vie et on rediscutera après’ (Note à moi-même : un médecin de famille ca nous connait par cœur). Trois jours d’arrêt maladie, la première fois de ma courte carrière. Ah oui ! Aujourd’hui, j’ai signé. Ca y est. Impossible de revenir en arrière. Ca ne me fait ni chaud ni froid, je n’arrive à avoir aucune réaction.
20 octobre 2009

Y a plus qu'à signer

Des semaines de préparation, une demi heure chez mon comptable, mes projets de statuts sous le bras et me voila frappée d'un mal étrange, quelque chose entre la peur panique et l'anesthésie générale Je les ai regardés longuement, puis j'ai regardé le plafond, puis je les ai re-regardé puis je me suis bourrée la gueule pour ne plus rien voir Y a plus qu'à signer Je sais que plus tard j'en rigolerai, pour l'instant j'ai l'impression d'être en train de prendre une des décisions les plus importantes de ma vie, cette signature me semble avoir plus de sens que mon mariage. J'oscille entre l'euphorie et l'anéantissement en une fraction de secondes. Je sautille sur mon lit et l'instant d'après j'ai la boule au ventre. Je mange peu fume beaucoup. Je ris, je pleure. Je me sens prête à déplacer des montagnes. Je me dis que je n'y arriverai jamais Je ne peux partager cela avec personne. Mon chéri ne semble pas comprendre, je n'ai pas envie de m'entendre dire 'que tout ira bien'. Mes parents ne paraissent pas trop me croire, je n'ai de toute façon jamais eu pour habitude de leur raconter ma vie. Je ne peux pas vraiment en parler dans mon entourage à cause de mon travail. Sans parler de ceux qui ne me prennent pas au sérieux. Je me sens seule, complètement perdue au milieu de nulle part. Car au fond je n’ai jamais pris de grandes décisions par moi même ni pour moi même dans ma vie. Je ne connais personne de mon entourage qui peut me dire comment ca se passe après. Mes doutes, mes craintes, mes joies...j'encaisse, et je garde tout ca bien à l'intérieur. Je vais imploser.
9 septembre 2009

Pouvoirs multiples

Aujourd’hui j’ai en même temps… - Scandé des slogans 68ards féministes sur son blog - Discuté par smileys interposés sur mon statut Facebook - Expliqué mes douleurs atroces à cause de mes ragnagnas sur le Chat - Débattu du le sens métaphysique à donner au bordel apparent de nos vies perso par rapport à notre vie professionnelle bien rangée par mail …tout ça avec la même personne !!! Internet ou le pouvoir suprême de démultiplication de la personnalité
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5 septembre 2009

A la recherche de la motivation perdue

La question du jour faisant l’objet de la présente note, question bien simple de prime abord mais dont l’évidence de la réponse dépasse mon entendement est : BORDEL QU’EST-CE QUE J’ATTENDS ? J’ai un projet qui tient la route. Je suis à peu près sure que dans le genre ‘accomplissement de moi’ ca va me plaire. Je suis beaucoup plus zen et je dispose de plus de temps depuis que j’ai changé de travail. Quelque soit le sens dans lequel on étudie la question, toutes les réponses convergent vers le même constat : c’est maintenant ou jamais. C’est une évidence absolue, je le sais, je le sais parfaitement. Oui mais voila, Mademoiselle préfère passer ses soirées avachie dans son canapé, écrasée par la culpabilité et se noyant les neurones dans des séries idiotes qui l’empêchent de réfléchir. Je regarde mon projet de maison d'édition comme on regarde un film d’horreur : je mets la main devant les yeux pour pas avoir peur, la voix dans ma tête fait une bande son digne d’un Hitchcock mais j’ai de l’entrainement maintenant, j’appuie sur Mute et m’enferme dans un mutisme lourd et entêté. 045968_af_w434_h_q80 (merci de m’épargner les com du genre ‘bouge tes fesses’…à moins que vous ne me fournissiez la musique que va avec pour la BO de mon film qui commence à prendre des allures de Dallas)
2 septembre 2009

Et c’est reparti pour un tour

Et si ce blog retrouvait sa raison d’être (oui mais c’est sa raison
d’être…désolée je m’égare), Miss Ines ou l’éternelle insatisfaction
professionnelle !

J’ai tout pour moi. Sur le marché je suis estampillée ‘A vendre,
Qualité garantie’ –seuls mes non-talents culinaires me valent une
petite réduc ‘défaut de fabrication’- un bon job, plutôt bien payé
pour la moyenne nationale, une voiture, un appart, de jolies primes…la
panoplie complète du parfait jeune cadre dynamique.
Je ne peux pas. J’ai une capacité sincère à me fondre dans le moule
mais des fois ca déborde. Je ne peux pas…je ne sais pas et je reste
plantée là (Nagui sors de ce corps !)

Pour la nième fois donc, je ressors mon projet des archives
poussiéreuses de mon bureau, la numérisation des dossiers ne datant
que d’il y a peu de temps. J’ai encore espoir de déjouer la
malédiction des 7ans que porte la bannière de ce blog.

4 mars 2009

Quand on vit seul…Acte 1, Scène 2 : on sort

On a du temps…pour sortir, pour les programmes de dernière minute.

On n’est pas déçu si une sortie n’est pas géniale car on peut la refaire dès le lendemain.

On ricane quand on sait que les ami€s marié(e)s doivent programmer ca 10 jours à l’avance : négociation avec le mari, lui préparer ses plats préférés pendant une semaine, interdiction de râler, s’approprier des dons de psy pour lui annoncer sans le vexer qu’il n’est absolument pas convié, garde des petits…

On rentre à pas d’heure sans devoir rendre des comptes à personne, et si on fait un petit effort, ben on ne rentre pas du tout

Ca a l’air génial comme ça non ? Ben pas du tout. Essayez voir de vous pomponner pendant des heures (bain avec des bougies, épilation, brushing, maquillage…) et au moment de sortir vous enfilez votre plus belle robe qui vous fait un décolleté de la mort qui tue mais dont la fermeture éclair est au dos.

28 février 2009

Quand on vit seul…Acte 1, Scène 1 : le non bricolage

J’ai passé un long moment, de l’ordre des deux mois, à faire pipi dans le noir. Rien à voir avec un nouveau stade d’expérimentation de ma sur-confiance en moi ou de mes capacités de vision nocturne. L’ampoule a tout simplement grillé. On retire les trois fois où je me suis plantée, incapable au moment de l’achat de me souvenir s’il me fallait une ampoule à baïonnette ou à…pas baïonnette. Après j’ai essayé de grimper sur une chaise pour atteindre des hauteurs improbables mais mon mètre arrondi 65 a décidé de me narguer à 10cm de l’objectif. Empiler deux chaises sans harnais de sécurité, risquer ma vie en me noyant dans la cuvette des chiottes, m’électrocuter parce que je ne suis pas très sure des fils à éviter… Je fermais la porte à chaque fois au lieu de profiter de la lumière du couloir, je garde une certaine pudeur vis-à-vis des fantômes qui hantent ma maison. J’ai essayé de mettre des bougies mais c’est vraiment la dernière chose à laquelle on pense quand on a une envie pressante. Moralité de l’histoire : un homme à la maison, c’est très pratique ! FLE590541
21 février 2009

Désenchantée

Je crois que je dois définitivement renoncer à comprendre certains comportements humains dans un cadre professionnel. On a beau me prévenir, j’ai beau me répéter que ca peut arriver…rien à faire, mon cerveau n’imprime pas. Je me demande si ce ne sont pas des séquelles lointaines de mon éducation chez les bonnes sœurs, une naïveté à me coller des baffes. Une histoire toute bête, l’organisation de l’anniversaire d’une copine qui tout d’un coup a pris des proportions démesurées. ‘Tu commets une grave erreur de management, tu montes les gens les uns contre les autres’. Trop zut ! Je suis une conspiratrice. La contre-attaque s’organise : on place ses pions, on ressort les archives, on soudoie les mouchards, on compare les versions, on croise les infos, on baisse son froc, on tire sans viser, on blesse des personnes, on jouit en foutant la merde, on se vautre dans la mesquinerie, on se tape le ventre de jubilation et on assène le coup fatal en révélant la surprise la veille de l’anniversaire. Pourquoi ? De la méchanceté gratuite, des commérages de vieilles putes…oui mais pourquoi ? On bosse ensemble, on n’a ni à s’aimer, ni à se détester. S’il m’arrive de ne pas porter un collègue dans mon cœur, je ne peux éprouver autre chose que de l’indifférence. Alors pourquoi ? Semer la pagaille plutôt que de regarder les gens dans les yeux pour leur dire ce qu’on pense, parler pour ne rien dire au lieu de se concentrer sur son travail. Pourquoi ? Il faut que j’arrête de croire que la vie c’est comme chez les Bisounours même si je n’en ai pas particulièrement envie. 051107_bisounours
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