Un mois de galère
Depuis que je suis entrée dans la vie active, cette période-ci est pour moi comme une souffrance chronique qui se répète inexorablement chaque année à 11 jours de décalage près.
Haleines fétides, humeurs exécrables, circulation dans les rues impossible, leçons de morale improvisées, gémissements permanents, pénuries d’œufs, queues d’une heure à la boulangerie, envies de femmes enceintes chez toute la population simultanément…
Ramadan a commencé.
Je ne supporte pas les gens qui se rappellent leur appartenance religieuse un mois par an. Ce sont les pires car ils se croient plus musulmans que les autres alors que le restant de l’année, ce sont les rois des tournées des bars.
Je ne supporte pas les gens qui me font la morale parce que je ne jeûne pas alors qu’une fois le soleil couché, ils s’empiffrent toute la nuit. Moi on m’a appris que le mois de jeûne c’est pour ressentir la douleur de ceux qui ne mangent pas à leur faim.
Heureusement que tous ne sont pas comme ça mais ce sont les pires qu’on voit le plus. Patience…